Décidément recruteurs (H/F) et candidats (H/F) ont du mal à s’entendre… Aucun candidat ne dira l’inverse et les recruteurs qui ne le sentent pas (car évidemment on ne nous dit jamais ça directement) ont de la chance ou ne veulent pas voir la réalité en face.
Il y a toujours lors d’un repas entre amis quelqu’un pour vilipender un odieux recruteur ou une odieuse recruteuse qui n’a jamais donné suite à sa candidature spontanée…
Et quand nous sommes entre recruteurs, il y a toujours quelques anecdotes qui circulent sur
des candidats qui se prendraient pour des « divas » ou des candidats manqueraient de motivation…
Je ne juge pas. Je constate.
Si on observe ce qui se passe, on découvre
des jeux de pouvoirs (conscients ou inconscients) entre les de uns et les autres. Jeux de pouvoirs qui ne sont pas toujours dans le même sens et à la faveur des recruteurs car quoiqu’en pensent certains candidats, les recruteurs ne sont pas toujours en position de force. Bref tout
cela est loin de créer une relation apaisée entre les protagonistes ; ni de placer le recrutement dans les professions les plus appréciées du marché.
Qu’en est-il donc ? Du vécu :
Les candidats en recherche vous diront :
· « On ne répond jamais ou trop rarement à mes candidatures spontanées »
· « Je reçois des réponses automatisées vides de sens quand je réponds à des annonces »
· « Suite à un entretien je n’ai plus jamais eu de nouvelles du recruteur »
HARO sur le recruteur !
Du côté des recruteurs vous pouvez les entendre dire :
· « J’ai envoyé des dizaines de messages par Linkedin restés pour la plupart sans réponse des candidat.e.s »
· « Quand j’ai appelé le candidat suite à sa candidature, il ne savait plus de quel poste il s’agissait »
· « Un candidat n’est pas venu en entretien et n’a pas même pas prévenu »
HARO sur le candidat !
Qu’est-ce que je vous disais!
Bref on ne peut que constater que les relations entre candidats et recruteurs ne se passent pas dans la plus grande sérénité.
Et même si 80% des échanges (ceci n’est qu’une hypothèse mais la loi des 80/20 fonctionne bien pour beaucoup de choses) se passent bien, les 20% restants polluent considérablement les avis que les uns ont des autres.
Alors que faire ?
Peut-être tout d’abord
prendre grand soin à la qualité de la relation quand nous le pouvons.
Toute relation est unique et bilatérale et on doit se garder de généraliser son opinion à tout un « collège » de personnes sur la base d’une expérience difficile.
On se doit aussi de réaliser que les uns et les autres, nous n’avons aucune mauvaise intention dans ce qui se passe parfois mal. En effet,
nous nous retrouvons au cœur d’un système largement automatisé qui appauvrit pour ne pas dire qui tue la qualité de la relation.
J’évoque ici les pushs de réponses et de sollicitations des jobboards, les Inmails de masse, les sms efficaces mais abrupts…
La multiplication des supports de communication en diluent la portée tout en donnant l’impression à tous de se faire spammer…
Si tous ces systèmes automatisés nous rendent de grands services, il reste à mesurer et à doser l’utilisation que nous en faisons et les interprétations que nous faisons des « dits », « non dits », « mal dits », « trop dits »…
Partant de ce constat, prenons un peu de recul et essayons les uns et les autres de penser à ça la prochaine fois que nous aurons à entrer en communication avec l’autre.
Et au fait : cela se passe bien dans 80% des cas…
Haut les cœurs!
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