Ou comment remettre à l’honneur la règle de proximité oubliée depuis le 18ème siècle !
Mes souvenirs d’école sont qu’en matière d’orthographe,
le masculin l’emporte sur le féminin.
Il s’agit d’un héritage de 1767 du grammairien Nicolas Beauzée qui écrivait « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin
à cause de la supériorité du mâle sur la femelle » (
Gloops :-(, mais « Ouf » la phrase date du 18ème siècle).
J’applique cette règle depuis des années dans mes articles de Newsletters, mes publications LinkedIn et Facebook. Or je suis de plus en plus hérissée de devoir spécifier candidat et candidate (ou candidat/e), ingénieur et ingénieure (ou ingénieur/e), entrepreneur et entrepreneure (ou entrepreneur/e), manageur et manageure (etc)… pour ensuite faire un accord au masculin.
Trop c’est trop ! Je décide donc d’aller interroger le web sur cette règle de grammaire que me dérange de plus en plus sans pour autant être une militante féministe.
Je découvre donc ce fameux héritage de N. Beauzée mais aussi en fin d’article :
« Avant la primauté du masculin, pourtant, existait la règle dite « de proximité » qui se pratiquait en grec ancien, en latin, et en français. » (Oh, oh ?!…).
Je fouille un peu plus et je trouve… (Merci Wikipédia et les outils du 20ème siècle).
« La règle de proximité (ou règle de voisinage)
consiste à accorder le genre et le nombre de l’adjectif avec le plus proche des noms qu’il qualifie, et le verbe avec le plus proche des chefs des groupes coordonnés formant son sujet. En vertu de cette règle, contrairement à l’usage actuel du français,
le féminin et le singulier peuvent donc l’emporter sur le masculin et le pluriel.
Cet usage se rencontre en grec ancien et en latin, de même qu’en ancien français. En français, elle ne sort complètement de l’usage qu’au XVIIIi siècle, où le masculin s’impose dans l’accord du genre ;
elle fournit aujourd’hui la matière de propositions de réforme de l’accord de l’adjectif pour ceux qui y voient un outil de promotion de l’égalité entre femmes et hommes. »
Pourquoi attendre la réforme ?
Je décrète donc ce jour que dans mes articles prochains vous trouverez des accords au féminin quand ils étaient précédemment au masculin :
Quelques exemples :
« Candidats et candidates convoqu
ées en entretien… » ;
« Des entrepreneurs et entrepreneuses brillan
tes … »
ou (j’aime bien celle là aussi) « Un ingénieur et une ingénieure ambitieu
se (et oui sans s si vous avez bien suivi)… »
Vous saurez donc que je n’ai pas perdu mon orthographe au détour d’un sms ou d’un post Facebook… mais que
je suis désormais une chasseuse de tête fervente défenseure de la règle de proximité.
(au fait défenseure ou défenseuse ???)
Bonne lecture et PARTAGEZ cet article messieurs et mesdames qui êtes emballéespar l’idée… 😉 cela fera le buzz…
N’oubliez pas non plus à me suivre aussi sur :
Ecrire un commentaire