Se réconcilier avec les questions du recruteur qui font peur
L’intention de comprendre la personnalité et les motivations (les valeurs) des candidats que je rencontre est réelle et profonde. Aussi, je varie mes questions qui les amènent à s’auto-évaluer et à faire un peu d’introspection. « Il n’est jamais facile de parler de soi ». C’est souvent la première réponse réflexe de la plupart des personnes quand l’entretien part sur ce terrain. Cette question qui fait peur « Parlez moi de vous » est donc remplacée chez APTIFIND par des formulations plus détournées. L’idée n’est pas de créer de malaise. J’ai donc dans ma boite à outils de recruteur trois questions favorites : « Qu’est ce qui vous fait peur ? », « Qu’est ce qui vous met en colère » et « Qu’est ce qui vous rend triste ». Et bien croyez moi : il n’est pas si simple que cela d’y répondre. Pourquoi ? Parce que l’on parle d’émotions et que parler de ses émotions est difficile. Toujours est-il que ces trois questions me permettent déjà d’avancer un peu sur ce terrain délicat. Enfin, mon obstination étant sans limite – tout autant que mon souhait de comprendre les individus que j’ai en face de moi – j’ai instauré la passation quasi systématique d’un test de personnalité et de motivation dans mon processus de recrutement (Le test SOSIE). L’effet est magique. Ces mêmes personnes qui ne savaient pas parler d’elles, acceptent non seulement la passation mais aussi un débrief d’une heure lors duquel nous ne faisons que parler d’elles, de leur personnalité et de leurs valeurs. J’affectionne tout particulièrement ces moments de partage « vrai » de mon métier. Il me semble que la majorité des candidats aussi.
Ecrire un commentaire