La Génération Z englobe les ados nés entre 1995 et 2010/2012, ayant aujourd’hui d’une vingtaine d’années pour les plus âgés. Aux Etats-Unis ou en Australie, on ne parle plus que d’eux : Etudier les Z, rechercher les Z, comprendre les Z est devenu la priorité des marques de mode et des médias. Les Z sont de vrais « digital natives » puisque le portable et Internet sont arrivés autour de 1995. On les a parfois nommés Génération C (pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité) et nouvelle génération silencieuse.
Leurs aînés les Y, nés dès le début des années 1980, se démarquaient par leur connectivité et leur nomadisme (enfants d’Erasmus et d’EasyJet). Les Z vont plus loin encore. Leurs prédécesseurs ont connu le tchat et la webcam. Eux, c’est Snapchat, Facebook et la GoPro. Nourris à l’iPad et à Netflix, ils ne regardent la télévision que pour le direct. Ils téléphonent peu mais communiquent par SMS ou par Instagram. Ils ne connaissent pas un monde sans crise et sans terrorisme.
Pour les neurologues, le cerveau des Z est un terrain de recherches passionnant. Il n’est pas construit différemment, mais il fonctionne différemment : ils ont un « TGV cérébral » allant de l’œil au pouce posé sur l’écran. Ils n’utilisent pas les mêmes circuits que nous.
Il existe en effet trois systèmes dans le cerveau humain. Le premier, rapide, intuitif, sollicité par les écrans, est surdéveloppé chez eux. Le deuxième est plus réfléchi, plus lent, plus logique. Le troisième permet d’arbitrer entre les deux premiers : il est le siège véritable de l’intelligence. Il permet de résister aux réponses impulsives et d’inhiber les automatismes de pensée lorsque surgit un enjeu de morale ou de logique.
Olivier Houdé, directeur du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (CNRS-Sorbonne) estime que les Z doivent apprendre à combattre leurs automatismes et que l’on doit les y aider. Une forme d’intelligence utile en maths ou en philo… que le système scolaire continue à leur imposer.
Côté professionnel, la stabilité est un concept inconnu des Z. Ils n’iront pas forcément dans les grandes entreprises et préféreraient lancer leur boîte, leur site ou leur blog. Ne sont-ils pas d’ailleurs bercés par l’idée que 50% des métiers qu’ils exerceront dans 10 ans n’existent pas encore aujourd’hui ? Leur rapport à l’échec est différent du nôtre : ils testent, font des essais et des erreurs, jusqu’à ce qu’ils trouvent. Pour eux, utiliser un mode d’emploi serait déchoir.
Ils sont en train de changer la manière de travailler, de voyager, de consommer. A leurs yeux tout le monde peut devenir populaire grâce aux selfies et à Internet. Ils adorent Michelle Phan cette jeune femme née à Boston en 1987 qui s’est rendue célèbre sur Youtube avec ses vidéos de maquillage : à vingt ans elle s’était fait recaler par un grand parfumeur à qui elle apportait un projet innovant. Elle est aujourd’hui millionnaire.
Finalement certains anticipent que cette génération Z qu’on imaginait pouvoir être « cassée » par les grands groupes va les contraindre à apprendre à les utiliser sans les étouffer ou à s’en passer…
Je ne peux m’empêcher de vous rediriger vers mon article « Heureux qui a pu recruter des talents en 2016 ! »
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