Avez-vous constaté que certaines décharges de stress ou de colères rentrées se produisent lors d’événements parfois anodins : le sourire d’un collaborateur à l’une de vos remarques pourtant sérieuse, un point d’exclamation en fin d’email, le ton de votre patron en réunion… A ce moment précis, votre cerveau se met en route non pour faire appel à la logique et au raisonnement, mais pour construire – bien malgré vous – des hypothèses et des interprétations diverses et variées sur le non-dit et les conséquences que cela pourrait avoir. Vous êtes parti/e dans un schéma mental qui n’a certainement rien à voir avec la réalité. La prochaine fois que cela vous arrive posez-vous la question « Que s’est-il vraiment passé qui me pose problème et est-ce vraiment un problème ? ». Cherchez les faits et les éléments avérés. Et surtout restez-en là. Rejetez toutes les phrases qui vous passeraient par la tête commençant par « j’ai pensé », « j’ai imaginé », « j’ai cru comprendre »… Prenez conscience que les faits n’étaient rien d’autre qu’un sourire, un point d’exclamation ou une intonation de voix.  Limitez-vous à cela. C’est votre interprétation qui vous a stressé/e ou mis/e en colère plus que toute autre chose. En utilisant ce petit stratagème, il se peut que vous désamorciez votre stress. Si vous sentez que cela a réussi (et si et seulement si), vous pourrez alors posément demander à votre interlocuteur des éclaircissements, si vous jugez que cela reste important. La personne sur laquelle vous avez le plus de pouvoir est vous même. Il s’agit de savoir le mettre à profit !